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We Can Be Heroes : le retour du Robert Rodriguez des années 2000

Comme le disait Karim Debbache dans son épisode de Chroma sur Highlander 2, « certaines choses ne veulent pas mourir ». C’est le cas du mauvais goût de Robert Rodriguez, « cinéaste » et ancien adjudant-reshooter des frères Weinstein. Alors que l’on pensait que sa part la plus sombre des années 2000, où il avait réalisé coup sur coup la trilogie Spy Kids (2001-2003) et Les Aventures de Shark Boy & Lava Girl (2005), s’était quelque peu estompée, voici qu’elle revient en 2020, apparemment plus « forte » que jamais.

C’est Netflix qui se risque à sortir ce nouveau méfait intitulé We Can Be Heroes, un film de super-héros qui sera également, tenez vous bien, une suite à Shark Boy & Lava Girl. On en rêvait. Les premières images, photos comme teasers, sont tombées depuis déjà quelques jours, et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on a le sentiment d’être revenu à la glorieuse époque de Spy Kids, entre designs douteux, photographie explosive et explosée, et effets spéciaux qui semblent provenir d’un After Effects époque Windows XP. Bref, un cauchemar visuel, qui fait égalment office de bond en arrière dans le temps pour celles et ceux qui ont grandi avec les films précités (et on se soutient).

Alors que Alita : Battle Angel 2 n’a que très peu de chances de voir le jour et que Red 11, tourné avec son fils pour 7 000€, attend encore une date de sortie, il faut croire que Robert Rodriguez a décidé de reprendre ses vieilles manies pour s’occuper. Soit : tourner avec des moyens minuscules des films de mauvais goût, à destination de ses propres enfants, le tout en étant le (quasi) seul maître à bord, et en ramenant cette fois-ci dans la danse Priyanka Chopra, Pedro Pascal et même Christian Slater. Au fond, vu ses propres capacités de cinéastes, difficile de lui reprocher sa persévérance et son dévouement au mauvais goût, mais les globes oculaires de ses spectateurs ne lui disent pas merci. Rendez-vous le 1er janvier pour ce qui sera sûrement le film Netflix à retenir de ces derniers mois, n’en déplaise à David Fincher ou plus globalement à ceux ou celles qui ont un embryon d’estime pour le medium cinématographique.

Par Tanguy Renault

Mon mantra : Si le film ne s'appelle pas "Grave", c'est automatiquement moins bien.

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